Tambacounda, nous voilà !








Après une courte nuit mais tout de même réparatrice nous reprenons la route jeudi 2 juillet pour la région de Tamba là où va se dérouler notre mission, nous sommes excités et avons hâte de faire la connaissance de tout le monde. Par ailleurs nous avons déjà pu côtoyer quelques moustiques très sympathiques...
Nous serons tous d’accord pour vous dire que 8 heures de trajet c’est assez long mais finalement à regarder le paysage, à discuter et à dormir cela n’est pas si désagréable surtout en compagnie de notre merveilleux chauffeur Boubacar. Nous ouvrons grand nos yeux lors du voyage car les paysages sont très différents de chez nous, on est entourés d’un décor désertique, de baobabs et d’animaux tels que des chèvres, ânes et zébus. Les routes ici sont particulières car semées de trous qu’il faut éviter en slalomant d’un côté à l’autre ce qui nous aura causé quelques petits stress de tamponnage de voiture ! Heuresement, les habitants ne se déplacent pas en voiture préférant les ânes et calèches : beaucoup plus adaptés aux routes d'ici.
Une chose qui nous aura intrigué c’est l’omniprésence de l’opérateur Orange qui, en plus d’avoir de nombreux panneaux publicitaires et des boutiques, annonce tous les noms des villes que nous dépassons grâce à de grands panneaux à l’entrée des villes.
Ici également les gens klaxonnent souvent mais cela n’a pas la même signification chez eux que chez nous. C’est, nous supposons, pour prévenir les gens de notre approche.
Même en ayant quitté Dakar nous sentons la pollution, les voitures « crachent » leur essence et beaucoup de sacs poubelles et détritus en tout genre jonchent les routes. Certaines odeurs sont très fortes lors de notre voyage mais passent très rapidement.
Mais viens le moment d'une petite pause dans notre trajet..
Pour notre premier repas du midi notre chauffeur nous a réservé une table dans un restaurant de Kaolak. Nous sympathisons très rapidement avec lui et on peut observer avec beaucoup d’amusement que ce cher monsieur est un grand fan de l’OM et a accroché plusieurs affiches dans son restaurant. Anouar est un drôle de personnage qui fut un temps un très grand féru de sport et malgré qu’il fumait à l’époque 3 paquets de Gitane sans filtre par jour il restait très sportif : 250 pompes, 2 heures de musculation et 45 km de vélos par jour sans oublier les 9 heures de Karaté par semaines.
Nous avions fait moins de la moitié du voyage lorsque nous nous sommes arrêtés manger, il nous reste encore du chemin cet après-midi.
La fin du trajet est dure, il fait de plus en plus chaud du moment où nous rentrons dans les terres. Notre voiture n’a pas de climatisation donc nous ouvrons grand les fenêtres pour avoir un peu d’air.
Enfin un panneau avec écrit Tambacounda, quelle délivrance d’arriver après 8 heures de trajet. Nous arrivons à l’antenne de l’ICD Afrique et nous faisons la connaissance avec Awa, la trésorière, Guillaume, le nouveau chargé de mission ici pour un an. Nous repartons ensemble pour la maison de Boubacar, le directeur de l’ICD Afrique à Tambacounda, qui nous logera chez lui pendant un mois. Nous sommes très bien accueillis et on nous installe dans nos chambres.
Les gens ici sont intrigués par nous, et les enfants nous appellent « Toubab » qui signifie « étranger ». Même à 11 heures du soir la chaleur est encore très pesante mais nous savourons notre première soirée tous ensemble.
Demain une nouvelle journée nous attend, mais nous vous raconterons tout cela dans un prochain récit..